Décennies
L'un des privilèges de la vieillesse, c'est d'avoir, outre son âge, tous les âges. - Victor Hugo -
Un an que je n’ai pas écrit ici. Le temps est passé par là, mais qu’est-ce qui a changé véritablement? Est-ce les choses dans ma vie ou bien ma perception des choses qui elles, restent globalement les mêmes. Ill y a en effet certaines choses qui ont changé depuis mai 2023; des recontres surprenantes, une nouvelle formation en médecine ayurvédique que j’ai commencée pour combler mon enseignement et apprentissage du yoga, l’organisation de deux retraites de yoga, des voyages, mais avec le recul, j’ai l’impression que ces choses faisaient déjà parti de mon Dharma, de mon parcours de vie. Par contre, ce qui a changé et qui continue de changer, jour après jour, c’est ma perception de mon environnement.
J’ai aussi eu 45 ans il y a quelques jours. Et si cet anniversaire est passé sans accrochages, je le sentais venir depuis un an, précisément. Ce nouveau cycle, je le sens arriver depuis quelques années déjà, mais surtout, je sens seulement maintenant à quel point le présent a été en préparation depuis des décennies. Durant les vingts premières années de ma vie, je construisais mes références, consolidais ma base et apprenais les limites de ma propre sécurité. Puis j’ai passé la vingtaine, le plus bel âge dit-on, à établir mes objectifs, à regarder les étoiles, très loin de moi, ces étoiles, mais aussi très claires et précises. Je savais très bien ce que je voulais. Peut-être trop bien. J’ai passé ma trentaine à essayer d’atteindre ces objectifs, quitte à ramer contre le courant, à me battre et à me séparer au lieu de coopérer. Malgré la difficulté de cette période, c’est aussi à ce moment-là que j’ai construit des choses: famille, carrière, ce que je pensais être davantage de sécurité. Toujours ces choses tellement concrètes, mais aussi réconfortantes. Et puis, la quarantaine!
Charles Péguy disait « Quarante ans est un âge terrible. Car c’est l’âge où nous devenons ce que nous sommes ». Pourquoi terrible? La perception de ce que nous sommes en réalité, notre essence, notre âme, est-elle tellement loin de toutes nos projections et de nos combats de jeunesse que nous prenons peur? Peut-être. Cependant, devenir qui nous sommes est aussi un sentiment délicieux. Depuis mes quarantees ans, qui est aussi l’âge où j’ai commencé à changer de carrière, à me plonger davantage en moi-même à travers l’étude du yoga, je ne regarde plus les étoiles, je les fabrique, je ne cours plus comme une folle derrières mes objectifs car je sais que je suis en chemin. Je savoure. Je ne suis plus pressée d’arriver à Itaque. Je vis. Je respire et surtout, j’ai de moins en moins peur de demain, des obstacles, de la mort. Depuis que j’ai quarante ans, je ne vois plus les mauvais et les bons choix, mais juste des nouveautés, je ne vois plus de regrets, je n’ai plus d’appréhensions mais je perçois les plaisirs et les joies d’aujourd’hui.
Et toi? Célèbres-tu chaque jour, chaque année qui passe? De quoi as-tu peur en considérant le temps?
Yoga Sha
J’ai aussi eu 45 ans il y a quelques jours. Et si cet anniversaire est passé sans accrochages, je le sentais venir depuis un an, précisément. Ce nouveau cycle, je le sens arriver depuis quelques années déjà, mais surtout, je sens seulement maintenant à quel point le présent a été en préparation depuis des décennies. Durant les vingts premières années de ma vie, je construisais mes références, consolidais ma base et apprenais les limites de ma propre sécurité. Puis j’ai passé la vingtaine, le plus bel âge dit-on, à établir mes objectifs, à regarder les étoiles, très loin de moi, ces étoiles, mais aussi très claires et précises. Je savais très bien ce que je voulais. Peut-être trop bien. J’ai passé ma trentaine à essayer d’atteindre ces objectifs, quitte à ramer contre le courant, à me battre et à me séparer au lieu de coopérer. Malgré la difficulté de cette période, c’est aussi à ce moment-là que j’ai construit des choses: famille, carrière, ce que je pensais être davantage de sécurité. Toujours ces choses tellement concrètes, mais aussi réconfortantes. Et puis, la quarantaine!
Charles Péguy disait « Quarante ans est un âge terrible. Car c’est l’âge où nous devenons ce que nous sommes ». Pourquoi terrible? La perception de ce que nous sommes en réalité, notre essence, notre âme, est-elle tellement loin de toutes nos projections et de nos combats de jeunesse que nous prenons peur? Peut-être. Cependant, devenir qui nous sommes est aussi un sentiment délicieux. Depuis mes quarantees ans, qui est aussi l’âge où j’ai commencé à changer de carrière, à me plonger davantage en moi-même à travers l’étude du yoga, je ne regarde plus les étoiles, je les fabrique, je ne cours plus comme une folle derrières mes objectifs car je sais que je suis en chemin. Je savoure. Je ne suis plus pressée d’arriver à Itaque. Je vis. Je respire et surtout, j’ai de moins en moins peur de demain, des obstacles, de la mort. Depuis que j’ai quarante ans, je ne vois plus les mauvais et les bons choix, mais juste des nouveautés, je ne vois plus de regrets, je n’ai plus d’appréhensions mais je perçois les plaisirs et les joies d’aujourd’hui.
Et toi? Célèbres-tu chaque jour, chaque année qui passe? De quoi as-tu peur en considérant le temps?
Yoga Sha
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